La mémoire
L’analyse perceptive de la musique s’associe à un travail de la mémoire, impliquant ainsi des régions du cerveau essentielles dans l’encodage et le rappel des informations. Certaines études tendent d’ailleurs à prouver que la mémoire musicale sollicite plus largement le cerveau que la mémoire du langage. La vitesse d’enregistrement et d’interprétation du cerveau est beaucoup plus élevée lorsque l’information est musicale. « Lorsque la musique nous parvient, affirme Emmanuel Bigand, professeur de psychologie cognitive à l’université de Bourgogne et directeur du Laboratoire d’études de l’apprentissage et du développement, notre cerveau l’interprète à une vitesse de 250 millièmes de seconde, au cours de laquelle se joue une véritable symphonie neuronale. »
La musique est traitée de façon automatique et involontaire par le cerveau, les informations sont alors immédiatement stockées implicitement. Emmanuel Bigand précise : « Bien avant de naître, le bébé mémorise les œuvres musicales et est capable de les reconnaître un an après sa naissance, sans les avoir réentendues. À l’autre extrémité de la vie, même lorsque les activités linguistiques disparaissent, notamment aux stades avancés de la maladie d’Alzheimer, la musique reste accessible. Non seulement, elle redonne le goût de communiquer, de sourire et de chanter, mais elle parvient à réveiller la mémoire et les événements qui lui sont associés. »
Vous vous rappelez très certainement de la musique lors de votre premier baiser, et c’est tout à fait normal ; en écoutant des mélodies familières, les émotions et sentiments qui y sont reliés vont être réactivés par votre cerveau. Outre l’effet émotionnel, la musique développe également les capacités de mémorisation et participe notamment à l’éveil des jeunes enfants, surtout lors de la pratique d’un instrument de musique.
La créativité
Vous avez déjà très certainement vécu cette situation : une musique bien particulière vous rappelle un événement passé tout aussi particulier. Votre cerveau rattache les deux informations et les associe. Les musiques ont le pouvoir de nous rappeler une époque, un lieu, une personne ou une émotion passée.
La nostalgie véhiculée par la musique peut être un catalyseur d’inspiration pour notre cerveau. En actionnant des ressort émotifs (à travers ce qu’une musique nous inspire de façon spontanée), la musique devient vecteur de créativité.
La musique classique a plus particulièrement fait l’objet de recherches sur son influence créative. Elle stimule l’imagination. Si vous jouez d’un instrument, écouter la musique de vos pairs sera également une importante source d’inspiration afin de pouvoir composer vos propres morceaux. Les effets bénéfiques de la musique ne se cantonnent pas seulement à l’amélioration de la mémoire et de la créativité.
Le stress
Les études scientifiques ont récemment prouvé que la musique permet de réduire jusqu’à 65% de l’état de stress. Pourquoi ? La réponse est biologique.
Suite à un évènement considéré comme stressant, l’organisme sécrète immédiatement de l’adrénaline. Dans les minutes suivantes, il sécrète une seconde hormone : le cortisol.
Le cortisol peut provoquer des dommages importants sur l’état de santé de la personne. Dans cette suite d’évènements biologiques, la musique exerce un rôle central : elle permet de réduire le niveau de cortisol et donc de retrouver un état dit “normal”.
Plus efficace et beaucoup moins dangereuse que les antidépresseurs, la musique a donc une capacité relaxante et sur le corps et sur l’esprit. Lorsque vous êtes soumis à un état de stress, l’apprentissage musical pourra vous aider à trouver un sommeil réparateur et à vous détendre. D’ailleurs, plusieurs autres études ont montré les bienfaits que pouvait avoir la musique sur les personnes atteintes de troubles psychologiques. La réduction du stress et l’augmentation de la relaxation génère une sorte de thérapie pour les malades.
La concentration
Lorsqu’on est concentré sur une tâche répétitive ou ennuyeuse, la musique devient stimulante. « La musique capte facilement notre attention : dès qu’il y a de la musique dans l’environnement, le cerveau se synchronise très naturellement », précise Hervé Platel, chercheur en neuropsychologie à l’Université de Caen.
Contrairement aux voies d’entrée du langage dans le cerveau, celles de la musique sont beaucoup plus complexes. Elles sollicitent une grande variété de régions du cerveau, et plus particulièrement celles liées à l’apprentissage des connaissances et à la mémorisation.
Ainsi les circuits cérébraux de la mémoire sont-ils constamment stimulés, rendant les tâches intellectuelles moins fatigantes. Les personnes apprenant la musique en autodidacte, répétant en boucle certains passages pour mieux les assimiler, illustrent d’ailleurs bien ce phénomène.
Vous êtes-vous déjà retrouvé au travail en train d’écouter de la musique tout en exécutant une tâche répétitive ? Avez-vous observé comme la musique a un effet bénéfique sur votre productivité ? Elle agit sur notre énergie et notre bonne humeur ; selon les études scientifiques qui se sont penchées sur le sujet, écouter de la musique libérerait de la dopamine (aussi appelée “hormone du bonheur”). Celle-ci exercerait donc une influence significative sur la concentration et la motivation.
Le quotient intellectuel
Apprendre à jouer de la musique améliore considérablement le fonctionnement du cerveau et permettrait d’ augmenter votre QI de sept points ou plus.
Lutz Jäncke, neuropsychologue et neuroscientifique cognitif, affirme à ce propos que « même chez les personnes de plus de 65 ans, après quatre ou cinq mois à jouer d’un instrument pendant une heure par semaine, il y a eu de fort changements dans le cerveau ».
En effet, grâce à la stimualtion des différentes zones et fonctions du cerveau précédement citées (la mémoire, la créativité, la concentration), l’architecture même du cerveau se modifie et évolue.
Prenons l’exemple de l’expérience menée au centre de neurobiologie pour l’apprentissage et la mémoire de l’Université de Californie. Les membres de l’équipe de recherche ont mesuré l’impact sur le QI de collégiens de l’écoute prolongée de la Sonate pour deux pianos en Ré majeur K448 de Wolfgang Amadeus Mozart.
Les conclusions de l’expérimentation sont surprenantes : les résultats de tous les élèves ont été meilleurs après l’écoute de la sonate de Mozart, leur QI augmentant jusqu’à 9 points de façon éphémère (les effets se sont disspés 15 minutes après la fin de l’expérience).
Les chercheurs ont émis l’hypothèse que cette évolution correspondait à une capacité de la musique classique à développer les raisonnements abstraits en développant les connexions entre diverses parties du système cérébral.
Si vous êtes amateur de musique et que vous en écoutez souvent, pourquoi ne pas vous mettre aussi à la pratique musicale ? Stimulez votre cerveau et profitez des effets bénéfiques de la musique grâce à notre outil d’apprentissage du piano !
Sources :
https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-musique-pour-soigner-la-memoire
https://cursus.edu/articles/35883/lenseignement-de-la-musique-source-de-creativite#.XOkrw9MzYWo
http://www.pourbienvieillir.fr/le-lien-entre-la-memoire-et-la-musique-herve-platel
https://mixmag.fr/read/ecouter-de-la-musique-peut-reduire-jusqua-65-du-stress-et-de-lanxiete-news
https://stress.ooreka.fr/astuce/voir/291669/effets-de-la-musique-sur-le-stress
https://blog.allegromusique.fr/20140722la-musique-cest-la-sante-episode-2-la-detente-et-le-bien-etre
https://www.welcometothejungle.co/fr/articles/travail-musique-productivite-quels-liens