Les effets bénéfiques de la musique prouvés par les recherches scientifiques
Des recherches scientifiques ont été menées afin de pouvoir valider la théorie de pouvoir développer le cerveau et la mémoire grâce à la musique, l’étude de l’Ecole de communication de la Northwestern University de Chicago, publiée en 2016, a renforcé encore davantage cette certitude. Ainsi l’apprentissage musical aurait-il un impact sur l’évolution neurobiologique dans les cerveaux des enfants.
“Nos observations démontrent que l’apprentissage de la musique peut littéralement remodeler le cerveau d’un enfant de façon à améliorer sa réception sonore, ce qui améliore automatiquement ses aptitudes d’apprentissage et d’acquisition du langage”, fait remarquer Nina Kraus, professeure des sciences de la communication.
Ses conclusions ont pu être apportées grâce à l’étude terrain qu’elle a menée dans le cadre du projet de sensibilisation musicale Harmony Projet. Ce programme fournit depuis 2001 aux enfants issus des quartiers sensibles de Los Angeles une instruction musicale de haute qualité et un soutien social, toute l’année et sans frais. Comme le précise la fondatrice du programme de sensibilisation musicale Margaret Martin, les participants de l’Harmony Project proviennent fréquemment de familles ravagées par la violence, la criminalité ou encore la drogue. Le projet leur offre la possibilité non seulement d’apprendre à jour d’un instrument de musique mais également de participer à une oeuvre collective, de s’exprimer autrement et de se dépasser. Après avoir longuement observé ses élèves, Margaret Martin est arrivée à un résultat significatif : « Depuis 2008, 93% de jeunes qui ont fait partie de l’Harmony Project ont réussi leur parcours scolaire et se sont inscrits à l’université, malgré le taux d’échec scolaire supérieur à 50% dans leurs quartiers. » Les bienfaits de la musique ne s’arrête pas à ce type de cas. En effet, nombreuses sont les études ayant prouvé les bénéfices de la musique sur les enfants atteints de troubles.
L’impact de l’apprentissage musical sur la réussite scolaire
Evidemment, la conclusion émise par la fondatrice révèle un impact important de la pratique musicale sur la réussite scolaire (mais également sociale) des élèves. C’est en tout cas ce que soupçonne la professeure Nina Kraus, qui a pu suivre l’évolution neurobiologique des enfants soumis à l’apprentissage musical pendant au moins deux années dans le cadre de ce programme. Selon elle, le langage et la musique fonctionne sur des paramètres cognitifs similaires (la durée, le timbre et la hauteur), ce signifie un traitement cérébral quasi équivalent. Ainsi l’enfant qui apprendra fréquemment les fonctionnements de la musique sera-t-il stimulé et donc plus apte à traiter ces 3 paramètres rapidement. La professeure Kraus conclut en expliquant :
“Nous avons utilisé des tests neurologiques rapides, mais puissants, qui nous ont permis d’évaluer le traitement neurologique des stimuli avec une précision nouvelle. Nous avons constaté que les changements dans le cerveau s’opèrent au bout de deux ans d’apprentissage musical. Cela prouve que l’éducation musicale ne peut pas fonctionner en accéléré, mais si elle fait partie intégrante de l’éducation générale, elle peut avoir un impact durable et très bénéfique sur les capacités d’écoute et les aptitudes à l’apprentissage.”
L’étude mène donc à s’interroger sur l’importance de l’apprentissage musical dès le plus jeune âge. Les conclusions de l’étude révèle qu’il serait judicieux d’accorder une place plus conséquente de l’apprentissage de la musique dans la vie scolaire des jeunes élèves. Qu’il soit autodidacte ou élaboré à l’école, l’apprentissage de la musique est un élément important pour le développement cérébral.
C’est pourquoi La Touche Musicale oeuvre pour instaurer la pratique musicale dans les établissements scolaires : il s’agit, dès le plus jeune âge, d’intégrer le processus d’apprentissage musical au centre du quotidien des élèves. De cette manière, ils seront non seulement sensibilisés à la pratique de la musique, mais également stimulés par les fonctionnements cérébraux qu’elle mobilise.
Sources :